Sunday, May 26, 2013

En mai, je procrastine




J’ai découvert que j’ai une vraie tendance à la procrastination. Surtout quand il fait beau.
Les français qui vivent en France ne savent pas ce que c’est. Pourtant je suis sûre que tout le monde procrastine plus ou moins partout dans le monde. Cela vous arrive certainement d’avoir un truc à faire et que vous considérez comme votre absolue priorité. Même que vous y pensez tout le temps. Est-ce que je sais moi pourquoi je ne le fais pas ce truc, pour quelle raison je ne m’y mets pas ?
Tous on reporte. Votre inconscient, qui est vraiment un inconscient inconséquent, vous trouve toujours de bonnes raisons d’éviter de passer à l’acte. C’est ça procrastiner : reporter à demain ou aux calendes grecques ce que je pourrais faire aujourd’hui.
Par exemple, répondre à des petites annonces quand tu le fais depuis six mois et que pas une seule fois on ne t’a répondu. Rappeller ce type haut placé si débordé pour qu’il m’aide à trouver du boulot, raccomoder ce bouton qui manque sur ce pull que je ne mets pas depuis des années justement à cause de ça, arrêter de manger la nourriture que j’aime car elle fait grossir,  ne plus boire du vin, cesser de m’exposer au soleil et rester blanche  comme un navet car c’est mieux pour la peau. Aller à la gym, et courir, courir, courir comme une dératée avec une queue de cheval. M’occuper de protéger l’environnement, des pauvres, des femmes battues, donner de l’argent aux musées, aux écoliers.
Les américains, ils se battent contre leur proscrastination, leur ennemi de l’intérieur. Pour ça ils écrivent des manuels, des guides pour t’expliquer comment changer tes habitudes, être positif, être un leader, aller au devant des autres qui sont pas pareils que toi, commencer à faire ce qui compte pour toi, mieux t’organiser, faire de meilleurs choix, convaincre en 15 secondes.
Cela fait aussi partie intégrante du cursus scolaire. Les étudiants de milieux favorisés « nourrissent leur CV » dés la maternelle, en vue de postuler aux bonnes universités qui te garantiront des bons jobs.  Au lycée, en plus du boulot d'étudiant « normal », d’être champion en saut en hauteur ou autre discipline sportive, tu passes tes samedis matins dans des homes à aider des personnes agées, tu donnes du soutien scolaire à des petits latino américains défavorisés, tu fais des voyages scolaires pour construire des abris dans des pays pauvres (une semaine l’été). Entrainement pour la vie, toujours occupés, sans râler.

Au moins j’ai arrêté de fumer.
C’est déjà ça

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