Friday, April 27, 2012

le groupe de conversation espagnole

Le thème aujourd'hui c'était comment tu réagis quand ton mari regarde une  jolie jeune (beaucoup plus jeune que toi et que lui évidemment) fille dans la rue ?

1)  je vois sa tête qui fait le genre l'air de rien mais les yeux qui filent en coin, sournois quoi, et je lui demande s'il se sent bien
2) je le préviens (ça c'est Sofia la grecque, "elle le tient") qu'il est hors de question qu'il regarde qui que ce soit d'autre que moi, et il m'assure immédiatement (l'hypocrite) qu'il n'a d'yeux que pour moi qui suis la plus belle de toutes les femmes
3)  j'anticipe, je vois la créature arriver, et immédiatement je dis à mon mari "regarde cette jolie fille ! " et cela gâche totalement son plaisir car apprécier une belle fille cela ne se partage pas

Sunday, April 22, 2012

spontanés ils sont !

Ils, elles sont très directs et spontanés, je confirme la réputation des américains; par exemple tu marches dans la rue, tu as mis ta nouvelle robe bleu électrique et un monsieur âgé en short et basket traverse et vient sur toi en te disant très sérieusement et avec émotion, "merci pour le bleu, merci pour le bleu !" il le répète deux fois ; les éthiopiennes font pareil, avec un grand sourire, quand je porte un châle de leur pays elles traversent pour me féliciter. C'est dingue l'effet que ces châles font ici, un chauffeur de taxi s'est arrêté avec un cri d'enthousiasme et un monsieur distingué-négligé m'a demandé à la quincaillerie "where this nice scarf comes from ?", il avait étudié "les lettres à la Sorbonne" mais avait laissé ses études pour suivre une belle italienne qui l'avait finalement quitté parce que sa belle mère ne l'aimait pas.
Tout ça pour une écharpe !
Je suis en train de balayer devant la maison (pour ne pas me faire mal voir des voisins) quand un grand monsieur chauve m'apostrophe "vous vivez ici ?", " j'habitais ici il y a plus de 30 ans, on était une communauté hippie, c'était génial", j'avais du mal à l'imaginer chevelu dans une fumée de marijuana chantant  des slogans peace and love dans ce quartier si clean.
Dans un ascenseur, j'allais à un rendez vous professionnel,  une magnifique immense black a dit qu'elle adorait mon chemisier, un autre jour une autre a traversé la rue pour ma robe rayée...
Jamais vécu cela dans aucun autre pays du monde.
C'est drôle parce que  je n'ai pas l'impression que les gens se regardent, tu te sens assez anonyme  ici : "si tu ne regardes pas l'autre, il ne te voit pas" m'a dit John, notre propriétaire quand je me plaignait  du manque d'intimité de la terrasse.

Tuesday, April 17, 2012

Comment ils nous voient

Petit échantillon prélevé dans la librairie de Dupont et dessin de la revue Newyorker


Les trucs que les français aiment : comment  en parler comme un français par exemple, "non merci je ne bois pas de vin, apportez moi une carafe d'eau s'il vous plaît"... "New York est une ville si pleine d'énergie", tout ce qu'on dit chez nous de façon si française comme on respire

Les produits français qu'on connait en Amérique mais qui n'existent pas en France et qu'il n'est pas la peine de demander,   comme les boutonnières françaises, le caniche français ou la lettre française (en fait le préservatif)


Les phrases-clés utiles pour se plaindre lors d'un voyage en France

                                           " Elle n'est pas nue Jake, elle est française"

                                                   




  En fait ils souffrent énormément pour parler notre langue, ici exemple du "U": si vous ne savez pas le prononcer, vous ne pourrez pas dire des choses aussi importantes que...." il convient d'apprécier la phonétique, colonne de droite et le fait que le guide suggère d'emprunter la mimique d'un chimpanzé pour prononcer le U correctement.

Est ce que vous avez vu votre tête quand vous dites " the rascal runs around the rock"? non mais !

dans quel état j'erre (where am I ?)

Non ce n'est pas la Carte du Tendre....

...c'est là  où je suis....extrait du best seller "De quelle couleur est votre parachute ? "
Heureusement il y a des tas de guides qui expliquent ce qu'il faut faire







Et ne pas faire si tu veux réussir ma fille

Les  fautes que les filles bien commettent inconsciemment et qui sabotent leurs carrières




Le Printemps - Avril 2012



Ici les cerisiers et autres arbres en fleur, c’est special, il y en a partout, et c’est très joli. Quand il ya du vent les pétales tourbillonnent comme des flocons roses, c’est hyper romantique, trop même, on se croirait dans ces comédies américaines sirupeuses avec Meg Ryan et Tom Hanks 

En fait ils ont fleuris tellement tôt cette année que le fameux festival des cherry blooms (3000 offerts en 1912 par le Japon) a lieu sans blossoms, et d’ailleurs sans cerises non plus car ces cerisiers sont "awesome" (beaux) 15 jours et c'est tout.


EN FACE DE CHEZ MOI

Je suis très sociale en avril, je cultive les épouses FMI et je  networke,  le sport washingtonien. Je  chasse l’évènement et les contacts (professionnels et plus si affinités). J'étais à un "panel" sur les femmes et les élections, une oratrice et cinq hommes, tous en costumes noirs y compris elle.  

Mes récentes prises, jeunes et ravissantes épouses IMF : Linda et Sheeteela, Malaisie et Ile Maurice, ont suivi leurs brillants maris après des études en Angleterre, brillantes aussi. Sheeteela est d’origine indienne, elle a 25 ans et continue ses études de comptabilité. Elle est contente du mari que lui a trouvé sa famille, elle cuisine pour lui chaque soir et ils vont au cinéma le samedi soir, évidemment elle se sent un peu seule. Son mari a été choisi par sa famille et elle trouve que c’est un bon choix mais elle trouve que sa belle mère est trop envahissante, elle lui donne toutes sortes de conseils pour s’occuper de lui.
Linda a 35 ans, elle est « née » musulmane mais sa famille est non pratiquante ; elle est enceinte de quatre mois. Elle travaillait à la Banque centrale à Kuala Lumpur où elle a rencontré son mari, Hindouiste, mais la loi interdisant les mariages interreligion, ils ont bravé l'opposition de la famille du mari et se sont mariés à Singapour. Résultat, leur mariage n’est pas reconnu dans leur pays et si, en tant que musulmane, elle y retourne, la loi islamique, la Charia, s’appliquera et elle sera « réhabilitée ». J’ose pas imaginer ce que cela veut dire.
By the way, pour ces raisons religieuses elle n'a pas rencontré ses beaux parents, elle n'est pas la seule sur terre dans ce cas là.
J’ai aussi Florentine au cours d’anglais, elle est camerounaise, elle m’appelle cousine depuis que je lui ai dit que ma mère est née à Yaoundé ;  une de ses filles fait des études de médecine à Besançon, ma région paternelle. Cela ne s’invente pas.

Soirée Kitchen avec les amis irlandais. Au programme, on chante et on boit. J’ai chanté le tourbillon de la vie et j’ai était effarée qu’ils ne connaissent pas Jules et Jim, ni Jeanne Moreau, ni François Truffaut. Je leur ai dit que ceci fait partie du patrimoine de l’humanité, c’est aussi essentiel que la Tour Eiffel et le foie gras. Ils ont aimé le passage de la chanson qui dit « l’alcool fait oublier le temps », et ils trouvent que c’est vrai. Il est impératif de regarder et écouter Jeanne Moreau sur Youtube.  
On a eu une session intéressante pour s'apprendre mutuellement les subtilités de la prononciation des mots dessert et désert, en fait c'est le contraire en anglais, on mange du désert et le chameau habite le dessert.

Tous les vendredis je prends le métro pour rejoindre un groupe de conversation espagnole avec des dames de toutes nationalités. Elles ont beaucoup de points communs, elles portent plein de bijoux qui brillent et toutes ont une Rolex, elles ont réussi leur vie comme dirait l'autre, elles ont aussi en général trois voitures, des enfants qui ont une brillante carrière, elles vivent dans la banlieue, en Virginie dans des condominiums, lotissements de luxes, grands jardins. La grecque qui nous accueillait dans sa maison la première fois vient de l’île de Samos, c'était difficile de l'imaginer là bas. Elles ont fait circuler les photos de leurs petits enfants, on a parlé de nos maris,  des vacances en  Turquie de la japonaise qui se tordait de rire tout le temps en parlant des intoxications alimentaires de son mari, de la chute en moto tout terrain bref des vacances ultra réussies,  du voyage des deux allemandes très bronzées dans leur maison des Canaries, des voyages au Mexique de l’américaine qui parle espagnol avec un terrible accent  "twabaro sobwe laus mauyaas"« j' étudie les mayas » elle ne sait pas qui est Frida Kahlo ;  de la notion extensible de légitime défense dans ce pays après le meurtre d’un adolescent en Floride. Le tireur, un vigile « croyait qu’il cachait une arme sous son blouson », mourir à cause d’une canette de coca…Et puis on a bien déjeuné, vin, dessert (déserte) et tout.



Friday, April 13, 2012

Encore plus de Dupont- Mars 2012



Premier week end à la mer, dans le Delaware  à  150 miles de Washington sur l’ Atlantique,  on a loué une Chevy Impala et écouté de la musique sur l’autoradio pendant tout le voyage. Il y a des chaines de musique pour chaque décennie : 40s 50s, 60s, 70s… elles ont diffusé tous les tubes de ma jeunesse, les Four Tops, Otis Reding, les Platters « oh oh only youuuuuuu »….
La côte est très construite, la plage  est bordée des fantasmes architecturaux de leurs propriétaires.

Ocean City, la grande station balnéaire, est une ville fantôme en février, elle est traversée par une rue principale de 20km bordée de barres d’immeubles en front de mer, et de l’autre côté par des malls commerciaux et des parcs d’attractions déserts, d’où surgissent des dinosaures, des vaisseaux de pirates  grandeur nature, des toboggans aquatiques, des mini golfs pleins de Mickeys, des grandes roues, tous abandonnés.
Au bout d’Ocean City il y a une merveille  PRESERVEE, Asseateague, une île sauvage très longue qui s’étire parallèlement à la côte,  sauvage, une immense plage coté océan et des marais ou courent des poneys. La palette va du bleu océan au  blanc des dunes et aux marais roux  comme la robe  des poneys. A l’entrée, le ranger (so viril) nous a prévenu de ne pas nous en approcher, ce sont de méchants poneys et pour le prouver il nous a distribué des photos de morsures de touristes.   
On a déjeuné a Berlin, une ville de brique rouge restée intacte depuis le 19eme, on aurait presque envie de dévaliser la banque avec un foulard sur le nez. Au bar du resto de l’hôtel Atlantique il y avait une réception post obsèques très enjouée et chic, les femmes en soie, très maquillées, les petites filles avec de belle robes de princesses, tout le monde très élégant comme pour un mariage mais en total noir, et très sérieusement éméché, donc beaucoup de décibels.  Ici on parle et surtout on rit très fort comme si la voix devait couvrir les grands espaces américains.
A Washington, dans mon quartier, les riches, ceux qui ont  la chemise blanche, sont en général blancs . A Dupont tous ceux qui font la manche sont noirs, hommes et femmes, ils  trimballent leurs affaires dans des caddies au milieu des joggeurs et des gens qui partent bosser. Souvent ils parlent tous seuls très fort et interpellent les passants comme s’ils étaient en colère.  L’autre jour il y avait aussi un chinois avec tout son barda surmonté d’un écriteau « Chen li jong, find me on face book » . J’espère qu’il a pu se faire des amis.
A la caisse du supermarché, dans  les transports, à la poste,  les employés sont en général noirs,  vigiles, concierges, agents du métro, taxi, chauffeurs de bus,  employées des crèches qui baladent des grappes de petits  blancs,  les promeneurs de chiens (aussi latinos, comme les serveurs dans les restaus et les métiers du bâtiment). Les femmes noires peuvent être adorables, dans les bars ou le bus elles t’appellent darling ou sweetie et te souhaitent plein de truc sympas, à la belge. Mais, pas du genre patientes, elles peuvent être brutales et  t’envoient balader très vite si je comprend pas.  J’ai lu dans le journal, qu’on reprochait à Michelle Obama son caractère coléreux, mais je ressens cette colère chez elles aussi. 
Kennedy Center, Le Lieu culturel de Washington, est surtout fréquenté par les blancs sauf quand il y a des concerts Gospel ou la troupe de danse Alvin Ailey, enfin c’est ce que m’a dit Sylvie ici depuis trois ans. En effet, l’autre soir quand  l’orchestre symphonique jouait  Rachmaninoff, le percussionniste  qui trônait en haut au milieu de l’orchestre symphonique était le seul noir d’une salle qui ne voyait que lui !
Dans le programme du spectacle figure la liste des donateurs et les plus généreux ont  droit à leur photo. Ils ont en général 70 ans et  à leur bras une jeune épouse très décolletée et bijoutée, je devine que cette jeunesse là  cache des prouesses de chirurgie esthétique. On a vu à la cérémonie des Oscars que personne ne fait son âge, finalement, avec un peu d’entretien.
Ce sont de gentilles dames d’un certain âge qui font les ouvreuses, toutes des bénévoles, elles prennent leurs responsabilités très à cœur et on se fait sévèrement gronder si on ne s’assoit pas à la bonne place. De toute façon ici la Loi est sacré, si t’obtempères pas t’es mort. 
Les anges bénévoles sont aussi là dans les musées et se plient en quatre pour tout t’expliquer. En revanche j’ai repéré qu’il y a dans les cafet de tous les musées de Washington un réseau d’éthiopiennes. Comment le sais-je ? Parce qu’elles réagissent toujours à mon écharpe qui vient de leur pays !  
Au musée , la galerie nationale, la collection  de peinture française est impressionnante, notamment les impressionnistes grâce aux  collectionneurs tel un certain Chester qui a légué plus de 350 tableaux de Renoir, Manet et autres merveilles, nous explique la commissaire chargée de nous faire visiter à nous le groupe cosmopolite d’épouses des fonctionnaires du Fonds Monéraire International.  Elle démarre avec Courbet, « peintre natif d’Ornans » . Comme les chinois et autres béotiens du groupe ne connaissent pas, je dois expliquer que c’est proche de Besançon, chef lieu du Doubs, ce qui les a bien éclairés. Je leur ai épargné « c’est là d’où vient ma famille paternelle ». Salle d’après « les nombreuses marines qu’il a peintes à Deauville » (  je m’abstiens de dire que j’étais au lycée en face de cette plage) et puis  c’est Toulouse Lautrec et ses petites femmes de Pigalle (j’habitais là, mais encore une fois je la ramène pas). 


Finalement j’ai craqué au Manet 
montrant une petite fille  qui regarde les rails de chemin de fer à travers les grilles du square des Batignolles. « Comme mes enfants, on habitait là » j’ai dit, elles m’ont  regardée d’un drôle d’air…en plus la veille, l’Artist, avait remporté les Oscars, donc les français ça commençait à bien faire. 

My life at Dupont- Février 2012




La forme et les formes  c’est fondamental ici. Les filles ont leur « mat », leur matelas de gym, roulé sous le bras et  pas une rue sans club de gym, yoga, pilates, zumba, fitness, wellness, washington sport club, en vitrine  s’alignent les appareils de muscu, des rangées de vélos, des tapis roulants où s’agitent en cadence les queues de cheval. Je croise les mêmes à tous les coins de rue, elles sillonnent Washington, sourdes sous leurs écouteurs, les muscles parfaitement moulés dans le lycra. J’ai essayé les cours dans les salles, c’est le matin ou le soir après le boulot, tu t’enregistres en ligne et paie avec ta visa et puis tu arrives en tenue avec ton mat, tu attends dans les escaliers, le prof est a la réception derrière l’ordi.   On déroule nos mats dans une salle étroite, on est collés les uns aux autres, à 90% on est des filles, la plupart font 40 kilos et donc ça va on tient. Elles ont aussi toutes une queue de cheval.  La prof arrive,  un débardeur riquiqui tendu sur le torse. Elle salue d’un Aïe ! énergique et échange des blagues avec les queues de cheval du premier rang. Tout en réglant  le son d’ambiance techno qui va me marteler le plexus pendant une heure, elle s’enquiert des bobos de l’assistance, je lève un doigt timide, elle hoche la tête avec empathie et démarre. On se croirait  dans un l’entraînement GI. 
A la magnifique piscine Wilson,  bassin de 50 mètres avec au moins 10 couloirs de natation marqués « rapides », « moyens », « réservés », « lents ». Evidemment je fais ma brasse coulée dans le  lent. Je croise une baleine en maillot une pièce rose, j’ ai entendu que, compte tenu de la température particulièrement douce cet hiver, elles ne sont pas descendues vers les mers chaudes et stationnent à DC.
 Pendant ce temps là les crawleurs du couloir d’à côté se propulsent comme des torpilles et  leur copain (avec un bébé dans les bras) les chronomètrent. 
Je me demande si tout le monde dans ce pays ne s’entraine pas pour les jeux Olympiques. En fait maintenant je comprend pourquoi ils ont plus de médailles que nous.
Evidemment j’ai du aller voir l’osthéopathe, à mon avis à Washington my ostheopathe is rich,  pour soigner les résultats de nos sureffforts pour lutter contre les effets de la nourriture so riche (ou pour ceux qui visent les jeux Olympiques). Dans la salle d’attente de Philip, l’ostheopathe, j’ai  lu  « National Geographic »,   dans le Colorado il y a Joe, 88 ans,  chef de la «FLDS »,   The Fondamentalist Church of Jesus Christ of the Lattest Saints. Il a  cinq épouses, 47 enfants et 235 petits enfants, et ils sont un certain nombre comme ça dans la région.
Ce mois ci  Monsieur Santorum, membre du Tea Party, l’extrême droite  américaine,  vient de remporter les primaires dans 4 états. (il s'est finalement retiré en avril).
J’ai découvert que ces élus conservateurs du Congrès américain viennent de faire passer une loi obligeant les femmes qui veulent se faire avorter à passer avant une échographie et aussi une dérogation au système  de santé général afin que aux organisations religieuses qui emploient des salariés puissent  exclure les contraceptifs du système de remboursement auquel tout le monde est obligé d’adhérer. Les débats sur le sujet prennent beaucoup de place ici. Cela me fait penser à la campagne des élections présidentielles de 2011 au Nicaragua qui tournait essentiellement sur le maintien de l’interdiction de l’avortement thérapeutique (et pas sur la réduction de la pauvreté, la santé, l’économie etc).
Apparemment Obama va peut être réussir à faire payer 30% d’impôt sur le revenu aux 10% les plus riches du pays, c’est  une nouvelle loi  Buffett du nom du milliardaire le plus riche des US qui a découvert que sa secrétaire payait plus d’impôts que lui.  Il a donc appelé les pouvoirs publics à faire payer les riches, non mais dis donc !  Mick Romney, le milliardaire favori aux primaires républicaines, lui, ne paie que 14% d’impôt sur le revenu et trouve cela parfaitement normal. C'est un vaste sujet ici les impôts des riches.
Il semblerait que  la Cour Suprême ne va pas annuler la loi Californienne autorisant le mariage gay. Ils sont 7 états à maintenant l’autoriser, cela progresse doucement.
Pour finir je veux vous parler de Bayardo et Martha, le couple de Nicaraguayens, qui font les travaux de bricolage dans la maison. Ils ont 4 enfants, tous nés aux Etats Unis. L’aîné étudie en ce moment l’architecture, il peut payer ses études parce qu’ils vient de passer 2 ans dans l’armée américaine en Irak et deux ans en Afghanistan. C’est cher les études, on risque sa tête pour ça. .. au prix des nuits sans sommeil de Bayardo et Martha pendant ces 4 années.

Wednesday, April 11, 2012

Ils ont tout ça à Washington !!!!

Modigliani, Renoir, Manet, Gauguin, Van Gogh, Picasso,...tous !



Dupont dogs, les meilleurs amis



Il n 'avait pas pu aller au brunch....
Dans la rue aujourd'hui 
 et tableau exposé à la National Gallery, de tout temps le toutou nous met en valeur
                          




Des guides très utiles , voir commentaires dans rubrique Janvier 2012

Et tous les services quand tu travailles trop et que le petit chéri est seul


dog is god !

Janvier 2012


Fin 2010 j'étais en côte d’Ivoire pour observer les élections présidentielles, Laurent Gbagbo avait perdu et  refusait de perdre… Liam m' a appelée, il m'a dit je pars à Washington  pour trois ans, tu viens ? j’ai dit oui, c’était génial de changer de vie après 30 ans de boulot sans s'arrêter. Je suis partie un an après rejoindre Mon Mari  épousé avant son départ.

Depuis un mois à Dupont, le quartier hip de Washington DC, dire "Di Ci", population de 25-35 ans sans surcharge pondérale, les filles ont les cheveux longs et effilés comme Jennifer Aniston dans la sérieFriends. Elles se promènent en tongs l’hiver à moins 10 pour aller à leur cours de Bikram Yoga (on bouge à 40° car cela  rend plus souple pour les positions) tandis que les garçons sont en short et  casquette de base ball, cuisses musclées entretenues.
(Oui ils sont tous musclés mais ils ne se font pas bronzer l’été car cela donne le cancer.Toutefois on peut voir des femmes sur la plage quand il fait 30° , manches longues, capeline et gants, c’est le style « Côte Est » ( Jackie à Cape Cod quoi)

Ici le Chien tient une place essentielle, il est la famille et aussi le statut, me semble- t- il. Le chien incarne un langage  s’exprime le maître. Le chien est très grand, proche de la vache ou du veau, ou bien il est absolument minuscule, sans poils, ras, ou longs effilés comme JenniferEn général le toutou est classe, exotique,  jamais banal. Il y a un genre très couru, le plus laid possible, un boudin plissé ridé court sur pattes qui se dandine, il a une langue noire pendante hors d’un museau écrasé haletant. Je les ai vus à Pékin, les chiens- dragons qui trônent àl’entrée de la cité interdite.  J’ajoute que leurs yeux leur sortent de la tête, qu’ils bavent et reniflent bruyamment à intervalles réguliers (sinusite chronique?). Cela produit un bruit de fond qui accompagne sympathiquement les conversations des maîtres sur le trottoir. Evidemment la norme c’est d’avoir Deux chiens à exhiber au bout du bras. Un, ça fait mesquin, on le verrait à peine, et cela permet de les assortir.
Le modèle grand caniche taillé-coiffé de nos voisins est aussi assorti aux rangées de boules de buis  qui décorent leur terrasse.
Le chien doit prendre l’air mais il doit surtout socialiser avec  ses pairs les Autres Chiens et  son maître peut ainsi entrer en contact avec ses congénères, et discuter de leurs chiens of course. Les voisins enfilent leurs short-chaussures de sport et partent se promener avec leurs deux caniches jusqu’au parc à chien, situé à trois « blocks », le grand rendez-vous social du quartier.

C’est un peu le square des Batignolles (quand même en un peu plus petit et sans la Gare Saint Lazare), un vallon gazonné entouré de grilles, pour canidés, où tous les chéris peuvent gambader, se respirer le derrière, aboyer, parler, faire caca proprement grâce au sac plastique que papa enfile sur sa main pour prélever l’objet encore chaud avant de le glisser dans une poubelle. L’ensemble donne une impression de grande allégresse (je me souviens pas d’un tel bonheur au square l’hiver quand je « sortais » les enfants en grelottant). 
Une copine m'a dit qu'elle a rencontré un super célèbre canon présentateur de télé  à New York, elle s'était jetée par terre dans un ascenseur pour chouchouter un très beau chien qui venait d'y entrer quand la mais à l'autre bout de la laisse s'est tendue vers elle, elle a levé les yeux et voilà, cool non ?

Il y a des salons d’esthetique, des supermarchés, des baby sitters canins. Annonces dans le journal : « Puppy Love, our business is going to the dogs »; « Jules, petsitting services, Incsetting the standard for excellence in petsitting and dog walking since 1991”.  

Ma nouvelles copine  qui part bientôt vivre en famille dans un pays lointain a commandé sur internet le modèle de chien qui convient au pays, petit, poils ras et bientôt on pourra en faire fabriquer sur mesure et livrer à domicile.
Vu à la librairie un manuel, « comment éduquer un chien juif », cela donne « mon petit Seth, tu es absolument adorable, si mignon que j’en meurs presque d’extase tellement l'amour pour toi m’envahit, prends ce biscuit casher mon chéri, oui, comme cela, non, ne l’enfouis pas dans le canapé mon amour, tu vas salir, oh tu le fais quand même, oh tu es si mignon, tu n'aimes pas cela ? tu préfères un tranche de roastbeef..etc ».  
Quand ils ne sont pas au Yoga ou au parc à chien, les voisins sont dans leurs voitures, ils en possèdent  trois noires et rutilantes, une magnifique énorme Mercedes décapotable, une porsche, et aussi une jeep tout terrain, très pratique pour se rendre à leur bureau dans K Street (à trois blocks), là où les salaires ont beaucoup de K-dollars, ils bossent dans la finance, les lobbies, le marketing, les high tech, résumons, les voitures sont noires, la maison est blanche, les caniches sont gold et les salvadoriens font tout.
Un panneau dans la rue indique : « be cautiousneighbours will report suspicious behavior »

Va falloir faire gaffe !