En Avril j'étais à Nice, chef lieu des Alpes Maritimes, France, pour visiter ma mère, ma famille, les amis. J'ai pu ainsi étudier sicentifiquement ce qui rapproche et ce qui distingue les Niçois des Washingtoniens et américains.
D'abord à Nice il ya beaucoup d'étrangers comme à DC, mais ce ne sont pas les mêmes, ils ne travaillent pas, ce sont des groupes de jeunes touristes anglais en voyage scolaire (plein de pubs dans le Vieux Nice), des couples anglais, italiens, russes en villégiature. D'ailleurs j'ai vu des annonces immobilières rédigées en russe et des vendeuses de parfum Guerlain russophones. C'est vrai qu'il y a une église russe à Nice, propriété de l'état russe par un jugement récent de la Cour de Cassation, et aussi Petrossian (Beluga 650 euros le kilo), les oligarques peuvent aussi garer leurs yachts immatriculés aux îles Bikini dans le port de Nice, c'est attractif pour eux.
A Nice les gens courrent aussi pour se maintenir en forme, ils courrent essentiellement sur la Promenade des Anglais, où a été aménagé un couloir de course, donc on risque moins de les percuter, certaines niçoises ont des queues de cheval pour courrir mais il y a plein d'autres coiffures et coupes de cheveux qui aussi aident à courrir.
A Nice les gens adorent les chiens comme à Washington mais ce sont surtout les vieilles dames et couples agés qui les bichonnent comme des bébés. On regrette qu'ils soient rarement équipés du sac en plastique comme à DC pour ramasser les crottes des chéris, peut être qu'ils sont trop vieux pour se baisser.
La propriétaire de l'hotel Négresco célébrissime palace de la Promenade des Anglais a légué sa fortune à son chien et à des associations de protection des animaux. J'imagine que cela se fait aussi beaucoup en Amérique.
Le cordonnier de la rue de la République a trois filles de la même famille, des boules de fourrure installées dans un casier au dessus de son établi. On dirait un corps tricéphale dont les trois têtes chevelues émergent quand vous entrez dans la boutique. La femme du cordonnier tient un immense magasin "au paradis canin" qui jouxte la cordonnerie. C'est le bonheur.
C'est le bonheur aussi au Carrefour où les vendeurs de poissons et de légumes rivalisent de chanson française, accompagnés par des clients (comme moi).
L'orgueil de Nice c'est un magnifique tram qui traverse la ville, réaménagée pour lui, grandes avenues piétonnes, rails plantés d'herbe et de roses. En plus il passe toutes les deux minutes, il est silencieux, pas cher, il est au niveau de la rue donc pas besoin de se hisser. C'est si beau les infrastructures, tu dois en être jaloux quand tu viens au G20 à Nice cher Barack Obama !
Manger à Nice est une ENORME affaire. Là il n'y a pas à tortiller cela décolle par rapport à DC.
Il n'y a pas que la salade niçoise, oh que non. On se nourrit avec des aliments TRES spéciaux, des farcis, de la tripe de cochon (miam), des raviolis farcis à la daube (oui, on farcit beaucoup) soupoudrés de sprintz, de la morue déssalée pour préparer du stockfish (nom anglais à prononcer niçois en appuyant toutes les syllabes), la tourte au blettes avec du sucre glace, la pissaladière mais pas faite comme à DC, oignon, anchois, olives, c'est tout et je me roule par terre de délice. Au marché du Cours Saleya, tous les matins Thérèse régale les touristes qui font la queue pendant des heures (j'imagine qu'elle figure dans tous les guides), avec la Socca, crêpe de farine de pois chiches cuite au feu de bois sur une plaque de métal que son mari apporte, remorquée par une mobylette antique qui zigzague entre les étals. Spectacle garanti, surtout que Thérèse soigne son look, tirée à quatre épingles et maquillage de théâtre. Evidemment il y a aussi les fruits confits, les clémentines en particulier sont de véritables bombes de sucre qui explosent dans ta bouche quand tu mords dedans et dont le sirop se déverse en cataracte dans ta gorge, à t'étouffer.
Et la poutine, des alevins de sardines autorisés à la pêche une seule pèriode de l'année, on les cuit en beignet ou en omelette, ou on les mange crus avec ail, persil et jus de citron sur des toasts.
Evidemment comme toute ville française qui se respecte, Nice compte des pâtisseries, chocolatiers, traiteurs, tous les cent mètres, le dimanche on fait la queue sur le trottoir pour acheter pain et mini-gâteaux.
|
les beaux bidons |
|
Le stade olympique de l'est, pour la pétanque, ce samedi à l'heure de l'apéro le bar à l'intérieur était bondé de messieurs qui se préparaient sans doute à un entrainement intensif, le président et sa moustache m'ont saluée
|
|
Publicité figurant dans la brochure de l'aéroport de Nice, on est en Amérique! |
|
mais qu'est-ce que c'est ? |
|
une cagole, espèce niçoise, même à 70 ans on ne lâche jamais la féminité, je n'ai malheureusement pas pu photographier de mia, le pendant masculin (chemise ouverte sur torse, chaine en or) |
|
la plage de galets, les frileux et pas frileux, des bandes de personnes agées se baignent toute l'année |
|
La Baie des Anges
|
|
La Promenade des Anglais |
|
Le tram |
|
Orgueil des Niçois, c'est beau les infrastructures ! |
|
Marché du Cours Saleya, on pose avec les poivrons |
|
Fier de mon poireau ! |
|
Roberto le bel italien et ses jambons |
|
la porchetta, cochon de lait farci aux herbes avec ses tripes, l'Italie n'est pas loin |
|
La vendeuse de poutine, elle m'explique comment la cuisiner, en omelette ou crus avec ail, persil et citron sur des toasts, un monsieur intervient pour donner son avis, elle le rabroue en niçois, j'ai compris " tu me casses les c..." |
|
une touriste en voie de cagolisation |
|
La poutine |
|
L'Hotel Negresco |
|
les rutilants fruits confits |
|
les raviolis que je regrette de ne pas avoir rapportés dans ma valise, ils auraient mal résisté |
|
l'épicier du vieux Nice |
|
Thérèse, la vendeuse star de Socca |
|
Le cordonner de l'Avenue de la République et ses trois chiennes |
|
Ici aussi il y a des magasins pour les toutous, celui de la femme du cordonnier jouxte sa boutique |
|
dans le petit port de Nice se cotoient les barques de pêche et, au fond, les rangées de gigantesques yachts immatriculés dans les paradis fiscaux |
|
le cordonnier et ses trois toutous |
|
La vue sur la promenade des Anglais depuis l'ophtalmologiste, je lui ai dit "vous avez une belle vue", normal pour sa profession, non ? |
|
les annonces immobilières sur la promenade des anglais sont rédigées en russe, |
|
les pavillons sont complaisants |
No comments:
Post a Comment
ce sera un plaisir de recevoir des commentaires