Ça a mal démarré car je n'ai pas entendu mon réveil, j'ai sauté dans un taxi à 6 heures10 pour attraper à la 51ème rue le bus qui conduisait sous bonne escorte policière tous les participants jusqu'à Verrazano Bridge.
A 8 heures on nous a fait passer les contrôles de sécurité qui étaient très stricts cette année. On a laissé nos affaires, elles ont été mises dans des ballots qui seraient transportés au point d'arrivée.
Ensuite on a attendu une heure dans un vent glacé avant que le signal de départ ne soit donné pour notre vague, qui était la première fournée de 17 000 coureurs. Trois autres identiques nous ont suivis à 25 minutes d'intervalles. Je courais avec mon équipe Team For Kids (note de la traductrice : les membres de groupes soutenant des projets sociaux étaient inscrits d'office au marathon). Cela faisait du bien d'être ensemble.
Après la traversée du pont qui fait 2 miles on est arrivés sur Bay Ridge et Brooklyn où enfin on a été tout de suite abrités du vent mordant. Puis le soleil est apparu. On a commencé à enlever nos couches de vêtements alors qu'on serpentait dans les rues de Brooklyn en direction de BAM. La foule nous encourageait de façon incroyable et il y avait des groupes de musique vraiment cools tout au long du parcours.
Ensuite on nous a annoncé que nous étions au mile 13 alors qu'on traversait le Pulaski Bridge, le second des 5 ponts de la course. Après avoir descendu la 59ème on a commencé à monter sur le Queensboro Bridge. Je courais depuis deux heures et calculai que je pouvais finir la course en 3 heures et 40 minutes à ce train là.
Comme nous passions le marqueur des 15 miles, on a su que le gagnant catégorie masculine passait la ligne d'arrivée à Central Park en 2 heures et 8 minutes.
Il était soudain plus riche de 100 000 dollars, mais surtout il avait fini le veinard !
Mon groupe de coureurs à salué l'annonce par des grognements appréciateurs. Pas le temps de s'épancher !
Un des points forts du Marathon de NYC est la descente du pont vers la 5ème Avenue, qui est considérée comme un des points les plus animés et bruyants du parcours. Je n'ai pas été déçu, cela a été vraiment exceptionnel cette année. Bien mieux que n'importe lequel des concerts de rock auquel j'ai jamais assisté. Du coup cela a bien boosté notre adrénaline. Mais malheureusement une douleur atroce a surgi à ce moment là dans ma hanche gauche, je ne sais pas ce qui lui a pris à ma hanche. Mais j'ai continué à courir malgré la souffrance, et puis j'ai vu assez vite Barrie et Shane (ndt: épouse et fils) qui m'attendaient au coin de la 63ème, je les ai vite embrassés avant de continuer.
Les kilomètres suivants ont été abominables, ma hanche me lâchait et j'ai cru abandonner.
Au mile 18 j'ai adopté une marche rapide en espérant que le changement de rythme soulagerait la douleur. Cela a en effet un peu amélioré les choses et j'ai poussé à nouveau l'allure en abordant le Bronx et Harlem en traversant le Wills Avenue Bridge et un mile plus loin, le pont de la 3ème Avenue pour revenir sur Manhattan.
La foule dans le Bronx était encore plus fantastique, on nous tendait des tas de trucs, des bananes, des kleenexs, et des milliers d'affichettes étaient brandies au long du parcours où étaient écrits toutes sortes de messages qui nous faisaient marrer comme "les tétons blessés (note: par le frottement du maillot pendant la course) nous excitent".
On est vite arrivés au niveau de la 5ème Avenue et de la 122 ème Rue, Central Park était soudain terriblement proche. On avait le soleil en face, encore plus avec le changement d'heure de la nuit d'avant, mais un petit vent nous poussait gentiment dans le dos. Il ne s'agissait plus que de se laisser descendre de la 110ème à Engineers Gate, mais après il y avait la cruelle, s'il y en a une c'est bien celle là, remontée de la 90ème.
J'étais à un cheveu de Central Park, enfin dans mon territoire familier de coureur, dépassant le mile 24, puis le 25, je prenais de l'allure, déterminé à y aller fort au finish. Alors que je sortais du Park à la 59ème je dépassais un coureur qui venait de s'écrouler, entouré de soigneurs, si proche du but.
Et puis une descente douce vers Columbus Circle, un demi mile encore et l'adrénaline qui recommence à monter, la foule déchainée qui nous acclame. La rumeur s'amplifiait alors que nous entamions les derniers 400 mètres, grimpant la colline avec joie, douleur, crampes et muscles rigidifiés.
Ma montre indiquait 3:48:29, une demi minute de mieux qu'en 2011.
J'étais heureux et ravi d'être encore en vie. Quelque soit le nombre de fois que j'ai couru une telle distance, c'est surprenant à quel point c'est à chaque fois une leçon d'humilité.
Je ne sais pas si c'est le résultat de la frustration causée par l'annulation l'année dernière du Marathon pour cause de l'ouragan Sandy et de l'aide de 12 000 volontaires, en tout cas j'ai réussi à surmonter les obstacles de mon mental.
Je suis donc super content d'être allé jusqu'au bout avec les autres presque 48 000 finalistes !
Note de la traductrice: on ne peut pas dire que le Marathon de New York c'est la solitude du coureur de fond.
Le texte original de Kevin :
Well my marathon experience this morning began inauspiciously - oversleeping my 5am alarm by one hour . Despite having reset all the clocks last night our bedroom one must have some software that pushed it back another hour. Needless to say it was panic stations as I dashed out from the apartment at 6:10am to make our bus departure 6:30 from 51st and 6th. Luckily my cab driver was speedy and direct and i literally made it with about 5 minutes to spare. In my haste I had forgotten my water bottle and some other supplies. Then all the buses departed em masse from midtown with a police escort to the Verrazano Bridge.
Once we got there at 8am we literally had a few minutes in our tent once we had cleared security, which understandably was much tighter this year. Then it was bag drop at the UPS trucks which would be ferried to the finish and then into our corral. Probably one of the most difficult aspects of that was that the air temperature was cold and very windy - plus we waited an hour before the race began for us leaving in wave 1. There were seventeen thousand runners in my wave alone, three other waves followed us at 25 minute intervals. I was running with a bunch of my TFK team mates and the camaraderie was most welcome.
Once over the 2 mile bridge we dropped into Bay Ridge, Brooklyn which instantly provided more shelter from the biting wind and the sun came out. Layers were discarded and plenty of fluid stops were encountered as we snaked our way through the streets of Brooklyn, heading towards BAM. The crowds were unbelievably supportive and there were some really cool bands to be heard at mile intervals. Next thing we knew we were at mile 13 and on the Pulaski Bridge - the second of five in the race. Then we quickly dropped towards the 59th Street Queensboro bridge and began the one mile climb to its plateau . It was roughly two hours into the run and i was on pace for a sub 3:40 finish. As we passed the 15 mile marker the male winner crossed the line in Central Park in 2:08 . He was suddenly $100K wealthier plus more importantly he was finished. A collective groan emanated from runners around me.
Then we quickly headed south onto Fifth Avenue and 122nd street, Central Park agonizingly close. The sun was full bore in our faces at this point, even more so because of the time change overnight but we were bolstered by a slight tail wind. There was the slight matter of navigating the slow incline from 110 street to Engineers Gate at 90th street - a cruel rise if ever there was one. Within a whisker I was in Central Park on my more normal running terrain, mile 24 passed, then 25 passed. I picked up speed and was determined to finish strong. As I exited the park at 59th street and Central Park South I saw a fellow runner laying prone on the ground surrounded my medics - so close and yet not. Another slow incline from the Plaza to Columbus Circle , a half mile to go and the adrenalin is cruising now, the crowds fanatically baying us on. The noise crescendoed as we dashed the last 400 meters, up hill again to cross with joy, pain, cramps and general stiffness. But my watch said 3:48:29 - a half minute better that my 2011 time. I was thrilled and happy to be still alive. No matter how many times I have run this distance it is amazing what a humbling experience it truly is.
Whether is was the accumulated frustration of last years cancellation due to Hurricane Sandy , the event passed off seamlessly which is a great testament to the 12,000 volunteers who help out . While i did not win any prize money I overcame the mental obstacles that could have so easily afforded me an out - as did the almost 48,000 other finishers !
LE HEROS KEVIN ET LIAM QUI L'ENCOURAGE "GO NODDY GO" |
LOCO= FOU |
c'est fini !
JE RENTRE EN TAXI |
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