Thursday, June 21, 2012

le DCJCC



Quand je me suis inscrite au club de gym du District of Columbia Jewish Community Center, la belle Zorah m'a demandé si, accessoirement, j'étais juive, puis elle a dit que c'était pas grave si je l'étais pas et elle m'a donné mon badge magnétique pour pénétrer dans ce lieu si ouvert et si protégé.  C'est un immense bâtiment classique, l'intérieur est tout ce qu'il y a de plus sobre, tout est beige. Chaque salle du Centre porte le nom du couple de donateurs qui l'a financée, Monsieur et Madame untel ont financé la piscine ou la salle de fitness, ou le gymnase, ou la salle d'exposition. Il y a aussi un théâtre mais je n'ai pas encore tout exploré.

 Une fois passé le portique de sécurité,  la gigantesque black réceptionniste,  le canapé et les fauteuils en skaï marron, il y a a au fond du hall une dizaine de tables et un tableau noir qui annonce le menu, en général deux plats, soupe de légume et boeuf, poulet, poisson. Quand, en tenue de sport, je traverse le hall, dés 18 heures des couples dînent silencieusement, femmes  longues jupes, chemisiers blancs, messieurs avec Kippa.

Un soir quand je suis passée pour aller nager,  un pianiste  jouait  "la Mer" de Debussy au grand piano à queue, à côté des dîneurs, essentiellement des messieurs vêtus de costumes sombres.




L'expression Yiddish du jour pour un faiseur d'embrouille 
Moi je vais à la piscine au sous-sol, la prof d'aquagym est une grande black  blonde aux formes très généreuses. Elle se campe, en soutien gorge et collant de gym, au bord de la piscine, elle nous met une   des classiques des années 70 et on s'agite frénétiquement en faisant beaucoup de vagues. Notre troupe de danseurs aquatiques est composée d'autres dames blacks aux formes aussi généreuses, de deux messieurs d'un certain âge, dont un très grand très beau, et de trois dames comme moi (jeunes et belles quoi).
Quand je sors, à travers la porte vitrée de la salle à droite de la réception, j'aperçois des danseurs, des vrais, ils font la ronde et s'entrainent à une danse traditionnelle (comme dans Rabbi Jacob) ou bien des couples, quelques dames qui dansent ensembles, apprennent le tango. En ce moment la salle fait office de centre aéré pour les enfants en vacances, ce n'est donc plus du tout silencieux.


Il y a un centre de fitness au dernier étage, une grand pièce lumineuse avec des appareils, une dame black aussi gigantesque (cela doit être un critère de recrutement), en survet rose, tient la réception. Je suis passée un samedi matin faire quelques abdo à côté d'une sexa avec des nattes blondes interminables qui volaient dans l'espace au rythme de sa course sur un tapis. Le couloir  était un parking de poussettes, une dizaine de nounous centraméricaines attendaient en discutant en espagnol avec les petits des parents qui s'entrainaient à l'intérieur. L'entraineuse de gym aux bras puissants super tatoués est aussi serveuse chez Hanks, le bar à huitre d'à côté.

Samedi, au cours de Zumba, une ravissante et craquante jeune black s'efforçait héroïquement de faire danser sur  des musiques exotiques le groupe de quinqua-sacs-à-patates dont je faisais partie,  la revanche des black rots-qui-ont-le-rythme sur la race blanche.

En sortant, l'entrée était pleine de monde car  il y avait une cérémonie, tous étaient élégants, les femmes maquillées, chapeaux et talons hauts, les hommes en costumes avec des châles sur les épaules, et des rabbins qui lisaient des textes, mais je n'ai pas pu bien voir car un paravent  occultait la porte vitrée de la salle habituellement utilisée pour la danse et les centres aérés.


Il y a en ce moment une expo de bandes dessinées de dessinatrices juives dans la salle  à gauche de l'entrée. Les thèmes sont très personnels, la famille, les relations avec un père envahissant, la mère angoissée surprotectrice, la culpabilité, les névroses, une histoire d'amour dans l'armée israélienne avec un colonel super macho, le mariage avec un non juif (goy), pour résumer, les tensions entre la tradition, l'héritage culturel  et la vie d'une jeune américaine d'aujourd'hui qui se pose beaucoup de questions. Woody Allen disait "les catholiques se confessent en privé, dans une boîte derrière un écran, nous le juifs nous préférons le faire en public, avec une audience".







Service militaire en Israel (expo)



Wednesday, June 20, 2012

L'Ecumeur de Chincoteague

Il arrivent  tous les soirs très ponctuellement à l'heure de l'apéro. Ici on l'appelle le Skimmer  (ce que tu utilises pour attraper les légumes dans ton pot au feu). Il est très bien équipé, il a long bec rouge dont la partie inférieure est plus longue, un corps aérodynamique, de longues ailes noires. Il se place en oblique par rapport à l'eau, il ouvre très légèrement le bec, et hop, il ratisse systématiquement toutes les bestioles délicieuses et imprudentes qui font la planche au coucher du soleil.
Ils filent parfois à deux, bien synchro, comme des flèches au dessus de l'eau,  passent et repassent après de larges virages, jusqu'à satiété. On est tombés amoureux à les regarder, si beaux et efficaces. On ne s'en lasse pas. Malheureusement je n'ai pas pu télécharger notre video, donc regardez le sur Youtube.

par exemple:                  http://www.youtube.com/watch?v=P5i0fq2i8q4


Sunday, June 10, 2012

Gay Pride à Dupont

Les familles, la musique, ambiance à la franche rigolade, mais surtout l'amour, la fraternité, et la dignité, tout ça à la fois. Un gigantesque défilé dans les rues du quartier  de toute la société Washingtonienne aux couleurs de l'arc en ciel et du LGBT  Lesbian Gay Bisexual Transexual, hier, tout le monde l'était ! Les parents, les bébés, les chiens, les églises, les juifs, les indiens, Obama, les commerçants du coin, notre quincailler qui remorquait un baignoire où se shampouinait un sublime jeune black, oh my god...les bars et restaus du coin, la banque, les universités, les diplomate de la communauté internationale, le Peace Corps, l'armée, la police, les postiers, enfin je ne les ai pas tous vus....Les photos parlent !



 





 


 



 

 

 










 



Friday, June 8, 2012

Seulement ici !

Je suis allée au Musée Hirshornn,  il est sur le Mall où sont tous les musées, il est consacré à la sculpture, plutôt moderne, et on y retrouve  Rodin, Picasso, Matisse, Brancusi.  Il y avait une expo temporaire  avec des installations sur la lumière, les artistes étaient plutôt des sud américains vivant en France.
Parmi les oeuvres, une expérience, un cube blanc séparé en trois pièces équipées au plafond de rampes lumineuses bleue, rose et verte qui en teintent les murs, le visiteur qui se déplace d'une pièce à l'autre constate qu'il ne perçoit la couleur d'une pièce que lorsqu'il est dans une autre pièce/couleur et qu'il la regarde de l'extérieur. Lorsqu'il est dans une pièce, la couleur de la pièce disparait, les murs redeviennent progressivement blancs, mais dés qu'il passe dans une autre pièce et qu'il regarde là où il était, la pièce redevient rose, verte, ou bleue.  Ouf pas facile à expliquer, J'espère que vous avez compris, j'aime le symbole.

Il y avait aussi un igloo de verre avec des lettres de néons colorées renvoyant aux continents qui se déploient aux points cardinaux, évidemment comme tout igloo il est rond et il ressemble à un hémisphère. L'auteur décline les igloos depuis 1968. Tout cela m'a été raconté par le gardien chargé de la sécurité,  un grand monsieur qui s'est approché de nous et nous a expliqué l'oeuvre avec enthousiasme. Il a dit  qu'il avait eu la chance de parler avec le commissaire de l'expo et qu'il pouvait ainsi partager sa science avec les visiteurs; il n'est pas loin de la retraite, il a fait sa carrière de policier dans les tribunaux, il  gardait les prisonniers qui passaient en correctionnelle, il dit qu'il a vu des vertes et des pas mûres (traduction libre) et que garder de l'art maintenant c'est du pur bonheur.
Devant une autre oeuvre